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                                                                                                                                                  IMM-905-96

E N T R E :

                                                               SHAHIN NAZIFPOUR

                                                                                                                                                         requérant

                                                                              - et -

                      LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION

                                                                                                                                                               intimé

                                  MOTIFS DE L'ORDONNANCE ET ORDONNANCE

LE PROTONOTAIRE ADJOINT GILES:


La présente requête vise à obtenir une prolongation du délai dans lequel déposer le dossier du requérant. Ladite requête aurait dû être déposée avant 17 h 00 le vendredi 12 avril 1996. À 15 h 00, cet après-midi-là, une situation d'urgence est survenue au cabinet du procureur du requérant, une situation qui, m'a-t-on dit, devrait être prise en considération au moment de justifier le dépôt tardif. Il n'a pas été indiqué que le dossier était prêt et que la situation d'urgence en question avait retardé le dépôt et la signification. Il est raisonnable de conclure, je crois, que la situation d'urgence n'a eu aucune incidence sur le défaut de dépôt. L'autre raison du retard -- la raison principale, semble-t-il - est que l'avocat attendait l'octroi d'une aide juridique. Dans la décision Morales c. S.É.C., maintenant publiée dans 29 Imm L.R. (2d) 34, le juge Teitelbaum fait remarquer que : « une demande visant à prolonger le délai de dépôt du dossier de la demande ne devrait pas normalement être accueilie pour le seul motif que la demande d'aide juridique n'a pas encore été approuvée » . Il semble que, pendant les deux jours qui ont précédé le dépôt, le procureur ait passé quelque temps à essayer de communiquer avec le client pour vérifier ce qu'il fallait faire en cas de refus de l'aide juridique, ou pour obtenir des [TRADUCTION] « instructions » , ce qui, selon moi, est un euphémisme pour un engagement à payer des honoraires, ainsi qu'une certaine indication de la façon dont cela devait se faire.

Le retard attribuable à des questions autres que le fait d'attendre une aide juridique est à ce point minime que l'on peut considérer qu'il est uniquement imputable à ce fait. Dans la décision Awogbade c. M.C.I., maintenant publiée dans 29 Imm. L.R. (2d) 281, et également citée par l'intimé, le juge Muldoon fait un long commentaire sur la pratique qui consiste à aider à introduire une demande d'autorisation pour ensuite laisser tomber le client en attendant l'octroi d'une aide juridique.

J'ai également tenu compte de la possibilité que l'avocat du requérant avait peut-être l'intention de préparer le dossier durant la fin de semaine afin de le déposer le lundi (jour où, d'après les calculs de l'avocat, le dépôt devait être fait), si la situation d'urgence n'avait pas eu lieu. Il n'y a toutefois aucune preuve que c'était le cas, et selon toute apparence, rien n'aurait été fait car l'on ne pouvait pas obtenir une aide juridique, ou des « instructions » .

L'avocat de l'intimé a déposé des observations écrites au sujet de l'obligation de montrer qu'une cause est défendable, et, cela n'ayant pas été fait en l'espèce, je souscris à ces observations. Par conséquent, comme la totalité du retard n'a pas été justifiée, et qu'aucune cause défendable n'a été établie, la demande de prolongation du délai de dépôt du dossier du requérant sera rejetée.


ORDONNANCE:

Requête rejetée.

                                                                                                                                       « Peter A.K. Giles »     

P.A.

Toronto (Ontario)

1er mai 1996

Traduction certifiée conforme

François Blais, LL.L.


             COUR FÉDÉRALE DU CANADA

No du greffe :    IMM-905-96

Entre :

SHAHIN NAZIFPOUR

                                                                           requérant

- et -

MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION

                                                                                 intimé

MOTIFS D'ORDONNANCE ET ORDONNANCE


                                                    COUR FÉDÉRALE DU CANADA

                                               Avocats et procureurs inscrits au dossier

No DU GREFFE :                                                IMM-905-96

INTITULÉ DE LA CAUSE :                              SHAHIN NAZIFPOUR

- et -

LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION

QUESTION PRISE EN CONSIDÉRATION À TORONTO (ONTARIO) EN VERTU DES DISPOSITIONS DE LA RÈGLE 324.

MOTIFS D'ORDONNANCE

ET ORDONNANCE PRONONCÉS PAR :    LE PROTONOTAIRE ADJOINT GILES

EN DATE DU :                                                    1er MAI 1996

PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER:

Me Avi J. Sirlin

Avocat

175, rue Harbord

Toronto (Ontario)

M5S 1H3

pour le requérant

Me Diane Dagenais

pour l'intimé

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